Vdn3 : Témoignage glaçant d’un gendarme victime d’agression
L’insécurité est galopante sur le tracé de la section 3 de la Voie de dégagement nord (Vdn3). Gendarme, M. Diop n’en avait que des échos jusqu’au jour où il en fait l’amère expérience le 19 septembre 2018. Contacté par Seneweb, le jeune gendarme revient sur les faits. Son témoignage est glaçant.
« Les faits se sont passés le jour de la célébration d’Achoura (Tamkharite, NDLR). J’avais quitté la Cité des Enseignants (Golf Nord Guédiawaye) aux environs de 22 heures et j’avais emprunté la Vdn3 pour retourner chez moi à Hamo. A un moment donné j’ai roulé sur quelque chose. Je me suis garé pour voir ce que c’était lorsque quatre gros gaillards ont débarqué de nulle part et m’ont attaqué avec des armes blanches. Face à ma résistance, ils ont été obligés de me blesser pour pouvoir me neutraliser. Ils m’ont pris mes téléphones et tout l’argent que j’avais par devers moi », se rappelle-t-il.
« Il n’y avait pas d’éclairage dans cette route et les malfaiteurs profitaient de cela pour tendre des guet-apens aux automobilistes », souligne M.Diop qui salue l’installation des lampadaires solaires.
« C’est une bonne chose d’éclairer cette route non seulement cela permet de lutter contre les agressions mais aussi contre les accidents de la route qui font beaucoup de victimes sur la Vdn3. Mes actions ne suffisent pas. Il faudra également des patrouilles de nuit », suggère-t-il.
Thierry Nelson Andadé : « A Guédiawaye la mer ne tue plus ! C’est la Vdn3 qui tue maintenant »
S’il y a quelqu’un qui peut témoigner de la dangerosité des ouvrages mal dimensionnés sur la Vdn3 c’est bien Thierry Nelson Andadé. Jusque dans sa chair, il porte les stigmates d’un violent accident de scooter sur le rond-point Gadaye. Ancien gardien de but très célèbre dans le mouvement Navétane à Guédiawaye, Thierry a failli perdre tout espoir de fouler à nouveau le rectangle vert.
13 décembre 2021, revenant d’une cérémonie familiale, il a été victime d’un terrible accident. « Je roulais à côté d’un taxi clando et la visibilité était mauvaise avec la brume de la mer. Déjà le rond-point Gadaye est très mal fait parce que c’est trop grand et les ralentisseurs sont à moins de 10 mètres de l’ouvrage. Quand on arrive avec une certaine vitesse (ce qui est assez normal sur cette voie rapide) il est peu probable qu’on arrive à ralentir et engager correctement le virage. Ainsi arrivé au niveau des ralentisseurs avec une visibilité très réduite sur ce rond-point qui n’était pas éclairé, je n’ai pas pu maîtriser mon scooter. C’est ainsi que je l’ai percuté de plein fouet », raconte-t-il.
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Le diagnostic est sans appel : double fracture de la jambe droite et de longues semaines d’incapacité temporaire de travail. « Ça ne sert à rien d’avoir un grand rond-point qui ne sert à rien ! », rouspète-t-il avant de faire le procès de la Vdn. « Ageroute n’a rien réalisé de bon ici. A Guédiawaye la mer ne tue plus ! C’est la Vdn3 qui tue maintenant. C’est la voie la plus meurtrière du monde. Déjà la route n’est pas bien faite. Les pentes au niveau des ponts sont raides, tu as l’impression que ton cœur lâche. La route n’était pas éclairée depuis son inauguration en 2016, ce n’est que ces deux derniers mois que l’Aner (Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables) est venue corriger les erreurs de l’Ageroute en installant des lampadaires. Il n’y a plus de passerelles, les riverains n’ont plus accès à la mer. Ils n’avaient même pas identifié tous les dangers liés à la proximité avec la mer : brouillard, ensablement, corrosion marine sur les ouvrages métalliques », dénonce-t-il
Abordant la courte durée de vie des passerelles, Thierry l’impute aux ingénieurs qui ont réalisé l’infrastructure. Selon lui, ils ont manqué de vision et d’audace, de plus l’étude d’impact environnemental a manqué de sérieux. « Quand je les ai vu installer des passerelles métalliques, j’avais alerté. Ça s’oxyde rapidement en bordure de mer s’il n’y a pas d’entretien. Cela nécessite un entretien récurrent car il faut mettre tout le temps de l’antirouille, ce qu’Ageroute ne fait pas. Les passerelles ont disparu, c’est le pont de Cambérène qui est le prochain sur la liste », met-il en garde.
« À la place de passerelles métalliques, les ingénieurs auraient pu innover en nous mettant des passerelles en bois puisque le monde est à l’ère de la protection de l’environnement. Quand on fait une voie rapide en bordure de mer, on tient compte de tous les aspects et on y installe toutes les infrastructures de base. Sur la Vdn 2 et 3, quand ta voiture tombe en panne tu es en danger. Quand tu es victime d’un accident tu es en danger. Il n’y a pas de poste de Police, pas de patrouille de gendarmerie, pas une caserne de sapeurs-pompiers », constate Thierry pour le dénoncer.
L’insécurité est galopante sur le tracé de la section 3 de la Voie de dégagement nord (Vdn3). Gendarme, M. Diop n’en avait que des échos jusqu’au jour où il en fait l’amère expérience le 19 septembre 2018. Contacté par Seneweb, le jeune gendarme revient sur les faits. Son témoignage est glaçant.
« Les faits se sont passés le jour de la célébration d’Achoura (Tamkharite, NDLR). J’avais quitté la Cité des Enseignants (Golf Nord Guédiawaye) aux environs de 22 heures et j’avais emprunté la Vdn3 pour retourner chez moi à Hamo. A un moment donné j’ai roulé sur quelque chose. Je me suis garé pour voir ce que c’était lorsque quatre gros gaillards ont débarqué de nulle part et m’ont attaqué avec des armes blanches. Face à ma résistance, ils ont été obligés de me blesser pour pouvoir me neutraliser. Ils m’ont pris mes téléphones et tout l’argent que j’avais par devers moi », se rappelle-t-il.
« Il n’y avait pas d’éclairage dans cette route et les malfaiteurs profitaient de cela pour tendre des guet-apens aux automobilistes », souligne M.Diop qui salue l’installation des lampadaires solaires.
« C’est une bonne chose d’éclairer cette route non seulement cela permet de lutter contre les agressions mais aussi contre les accidents de la route qui font beaucoup de victimes sur la Vdn3. Mes actions ne suffisent pas. Il faudra également des patrouilles de nuit », suggère-t-il.
Thierry Nelson Andadé : « A Guédiawaye la mer ne tue plus ! C’est la Vdn3 qui tue maintenant »
S’il y a quelqu’un qui peut témoigner de la dangerosité des ouvrages mal dimensionnés sur la Vdn3 c’est bien Thierry Nelson Andadé. Jusque dans sa chair, il porte les stigmates d’un violent accident de scooter sur le rond-point Gadaye. Ancien gardien de but très célèbre dans le mouvement Navétane à Guédiawaye, Thierry a failli perdre tout espoir de fouler à nouveau le rectangle vert.
13 décembre 2021, revenant d’une cérémonie familiale, il a été victime d’un terrible accident. « Je roulais à côté d’un taxi clando et la visibilité était mauvaise avec la brume de la mer. Déjà le rond-point Gadaye est très mal fait parce que c’est trop grand et les ralentisseurs sont à moins de 10 mètres de l’ouvrage. Quand on arrive avec une certaine vitesse (ce qui est assez normal sur cette voie rapide) il est peu probable qu’on arrive à ralentir et engager correctement le virage. Ainsi arrivé au niveau des ralentisseurs avec une visibilité très réduite sur ce rond-point qui n’était pas éclairé, je n’ai pas pu maîtriser mon scooter. C’est ainsi que je l’ai percuté de plein fouet », raconte-t-il.
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Abordant la courte durée de vie des passerelles, Thierry l’impute aux ingénieurs qui ont réalisé l’infrastructure. Selon lui, ils ont manqué de vision et d’audace, de plus l’étude d’impact environnemental a manqué de sérieux. « Quand je les ai vu installer des passerelles métalliques, j’avais alerté. Ça s’oxyde rapidement en bordure de mer s’il n’y a pas d’entretien. Cela nécessite un entretien récurrent car il faut mettre tout le temps de l’antirouille, ce qu’Ageroute ne fait pas. Les passerelles ont disparu, c’est le pont de Cambérène qui est le prochain sur la liste », met-il en garde.
« À la place de passerelles métalliques, les ingénieurs auraient pu innover en nous mettant des passerelles en bois puisque le monde est à l’ère de la protection de l’environnement. Quand on fait une voie rapide en bordure de mer, on tient compte de tous les aspects et on y installe toutes les infrastructures de base. Sur la Vdn 2 et 3, quand ta voiture tombe en panne tu es en danger. Quand tu es victime d’un accident tu es en danger. Il n’y a pas de poste de Police, pas de patrouille de gendarmerie, pas une caserne de sapeurs-pompiers », constate Thierry pour le dénoncer.
9 Commentaires
Reply_author
En Octobre, 2024 (13:47 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (15:13 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (23:21 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (00:01 AM)Reply_author
En Octobre, 2024 (01:15 AM)Il ne faut se plaindre à personne, pourquoi la route est trop proche de la Mer alors qu'il fallait contourner à l'intérieur des terres le mausolé et les cimetières de Cambérène uniquement qui seront entre la nouvelle route et la la Mer d'abord et ensuite revenir en bordure de mer mais cette fois ci démolir systématiquement toutes les maisons qui sont à moins de cent mètres du rivage avant de débuter les travaux. Une route est d'une importance telle qu'on ne peut pas prendre d'autres des considérations des choses liées à des propriétés privées individuelles. Mais comme dans nos rivalités sectaires il est difficile de convaincre les gens de déplacer des mausolé et des cimetières, on les laisse à leurs places, mais dans l'histoire ils ont toujours été déplacés à cause de menaces de phénomènes naturels comme l'avancée de la mer.ou à cause d'une construction humaine comme des barres hydrau électrique où la zone sera inondée dans de grandes profondeurs.
Nittou Deug
En Octobre, 2024 (13:05 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (21:45 PM)Pour le modifier il faudra reduire le diamètre qui trop grand.
Revoyez vos articles car depuis l'arrivée des nouvelles autorités, la vdn 3 est éclairée du rond point Tivaouane Peulh au rond point Gadaye et les travaux d'éclairage continuent jusque vers la passerelle de la plage Malibu.
Et mieux encore le rond point Gadaye est transformé par moment en dos d'âne une idée simple et pratique car il sert en cas de bouchons, de rendre facile la circulation.
Un pays c'est une vision mais avant tout une volonté qui le gère. Au
Reply_author
En Octobre, 2024 (13:49 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (14:11 PM)Diop
En Octobre, 2024 (15:14 PM)Et c'est rien d'en avoir au Sénégal.
Et en dehors des ministres des transports des Infrastructures, de l'interieur même Les Maires peuvent L'initier dans leur ville et avoir des sources de financements pour mieux fonctionner.
Ferufoot
En Octobre, 2024 (09:09 AM)Cette VDN est une aubaine un désengorgement pour nous qui habitons la banlieue Dakaroise.
Merci pour cette vision
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